• Chapitre 4 - Tout ça pour une histoire de queue !

    Chapitre 4 - Tout ça pour une histoire de queue !

    Harry et Draco en duo pour une leçon de potion donne toujours lieu à d'étranges résultats ... Draco se retrouve transformé en une espèce de félin assoiffé de sexe et d'Harry ! La vertu de notre brun n'a qu'à bien se tenir ! 

    [Rated M-MA - Drarry]

    Quand Harry déboula dans la salle commune, seuls Ron, Hermione et Neville l'attendaient, allongés sur les fauteuils faisant face à l'âtre du feu.

     

    Au moment même où le tableau coulissa pour le faire entrer, ils se retournèrent précipitamment à s'en briser le dos et les questions fusèrent :

     

    « Tu étais où ?! »

    « Tu as vu dans quel état tu es ?! »

    « Tu n'es pas blessé ?! »

     

    Bref, tout ce que Harry craignait le plus.

     

    « Ginny nous a dit que tu avais fait une halte aux toilettes, comment se fait-il que tu rentres prêt d'une heure après ?! Nous sommes inquiétés ! » Le fustigea Hermione.

     

    Harry sembla alors très inconfortable.

     

    « Euh, et bien, justement ! Je me suis fait attaquer par Mimi Geignarde ! J'ai combattu férocement pour ma vertu, mais j'ai gagné !  Ahah ! »

     

    Le regard perçant d'Hermione le mit tout de suite mal à l'aise.

     

    « Harry … Ne nous ment pas. Je sais très bien que tu n'irais jamais dans les toilettes de Mimi Geignarde, tu en as trop peur, surtout depuis qu’elle-

    - Non ! C'est faux ! l’interrompit Harry, c'est juste que là, j'avais vraiment envie et …

    - Harry, arrête, le coupa Hermione d'une voix douce, on voit bien que depuis cette histoire avec Malfoy, tu te comportes différemment. Tout ça te tracasses non ? Nous sommes tes amis ! Tu sais que tu peux nous en parler ! »

     

    Le silence se fit dans la salle, seulement entrecoupé des crépitements du feux qui bouillonnait dans la cheminée.

     

    Harry était hésitant. A la fois il vouait une confiance totale en ses amis Gryffondors, autant il se répugnait à parler de ce qu’il s’était passé entre Malfoy et lui, c’était à la fois gênant et … Merlin, il se rendit compte qu’il voulait garder tous ces évènements comme un précieux secret qu’il chérissait. Est-ce qu’il s’était définitivement transformé en Poufsouffle ? Oh Merlin, il ne manquait plus que ça ! Tout cela devait suffire ! Toute cette histoire allait trop loin !

     

    Alors qu’Harry s’apprêtait à ouvrir la bouche, Neville, un livre de botanique sur les genoux, se manifesta :

     

    « Hum, les amis, je ne veux pas vous interrompre, mais j’ai fait quelques recherches et …

    - Quoi, Neville ? fit Hermione, tout de suite intéressée, même si elle ne perdait pas des yeux Harry à qui elle comptait bien tirer les vers du nez.

    - Eh bien, en regroupant les informations, et sachant que la potion a eu pour effet d’exacerber les bas instincts de Malfoy, bas instincts eux-mêmes dirigés vers la première personne étant rentré en contact avec lui, je me suis dit, en prenant en compte le fait que Harry ait été sauvagement mordu par Malfoy que, eh bien, que par la salive, Harry ait été en quelque sorte … atteint par la potion également… Ce qui expliquerait son étrange comportement, finit Neville d’un air peu sûr de lui, quoique enorgueillit par l’attention qu’on lui procurait.

    - Et donc quoi, Harry serait atteint des mêmes symptômes ? » questionna Hermione.

     

    Tous les regards se tournèrent vers le principal concerné, qui eut soudainement très chaud.

     

    « Mais, Harry n’a pas été particulièrement violent ou quoi que ce soit dernièrement, je veux dire, il était même plutôt amorphe aujourd’hui ! s’exclama Ron, n’est-ce pas, vieux ? »

     

    A nouveau, Harry gigota sous les regards interrogateurs de ses amis, attitude qui n’échappa pas au regard acerbe d’Hermione.

     

    « Harry … Si tu veux que nous t’aidions, il va falloir nous dire ce que tu nous caches ! On ne peut pas deviner ! Arrête de faire l’autruche et parle, bon sang ! »

     

    Hermione s’approcha lentement de lui, le regard suspicieux, jusqu’à l’acculer contre le mur près de la cheminée alors qu’il bégayait :

     

    « Non, enfin, je ne vous cache rien ! Enfin, je … Bon, il s’est peut-être passé deux trois petites choses … mais trois fois rien, vraiment ! Non Hermione, je te l’assure, rien de grave ! C’est juste que … Bon bon ok ça va ! Mais c’est de la faute de Malfoy, et de son foutu regard ! Et de son odeur, et de sa queue et … Oh mon Dieu Hermione je deviens fou, je crois que je suis attiré par lui !» finit-il en se laissant tomber au sol, emprisonnant sa tête de ses mains.

     

    Hermione, bouché bée, regarda ses amis, sous le choc des révélations que venait de lui faire son ami.

     

    « Mais … Mais Harry, pourquoi tu nous l’as pas dit plus tôt ? s’écria Ron, les joues cramoisies

    - Je ne comprenais moi-même pas ce qu’il se passait ! fit Harry en relavant la tête. Mais… Mais si Malfoy m’a vraiment infecté avec sa salive, alors … alors ce n’est pas ma faute non ? Je ne suis pas vraiment attiré par lui ? »

     

    Harry se releva soudainement, les yeux brillant d’un espoir mal contenu. L’air grave, Hermione, qui s’était éloignée face à ses révélations, s’approcha de nouveau et posa doucement ses mains sur ses épaules.

     

    « Harry … La potion n’a fait que montrer au grand jour vos instincts … Pour que vous en fassiez preuve, il fallait déjà qu’ils existent à la base, sinon Malfoy ne serait jamais intéressé à toi et toi tu n’aurais jamais réagi à ses avances … murmura doucement la jeune femme, un air désolé peint sur son visage en voyant l’air soudain maladif de son ami.

    « Dans ce cas, pourquoi le fait que ce soit Harry qui ait touché Malfoy en premier soit si important aux yeux des professeurs ? demanda intelligemment Ron. Je veux dire, pour ce qu’on en sait, son plus bas instinct aurait pu de vouloir danser la samba avec des cache-tétons…

    - Je pense, intervint Hermione, que la potion s’est basée sur le premier instinct que Malfoy a ressenti après qu’il ait été en contact avec la potion. Or il a été inconscient quelques secondes et c’est là qu’Harry l’a touché … A ce moment-là, son subconscient a dû sentir Harry et là …

    - C’est de drame ! » ajouta Ron

     

    Hermione le regarda d’un air menaçant puis reprit, ayant pitié du regard dépité d’Harry qui avait fini par s’assoir lourdement sur un fauteuil :

     

    « Mais Harry, ce n’est qu’une hypothèse, peut-être que …

    - Arrête, Hermione, je sais que tu as toujours raison, tu le sais aussi bien que moi… Ce que je veux savoir maintenant, c’est comment faire pour que tout redevienne en ordre !

    - Harry ! Ce n’est pas si simple, s’il s’agit de tes envies profondes, de ta part animale, tu ne peux pas simplement –

     

    Soudainement, le bruit d’une porte qui claque contre un mur retentit et résonna dans toute la salle commune, interrompant Hermione alors que Pattenrond apparaissait soudainement en bas de l’escalier, les poils dressés, la queue tendue et les oreilles pointées vers l’avant. A peine une seconde plus tard, Ginny Weasley, vêtue de sa robe de chambre rose, descendit avec perte et fracas à son tour avant de se jeter sur Pattenrond, juste en face du fauteuil qu’occupait Harry, et de le plaquer contre sa poitrine, le rendant incapable de tout mouvement alors que le chat orangé feulait méchamment et tentait pas tous les moyens de se soustraire de la poigne de la jeune rousse.

     

    « Hermione ! Ça fait bien 20 minutes que je tente de l’empêcher de sortir de ton dortoir ! Je ne sais pas ce qu’il a ! Il est devenu comme fou ! »

     

    Puis, alors que Ginny tentait par tous les moyens de bloquer ce maudit chat, elle remarqua Harry, assit à côté de la cheminée, un air totalement défait sur son visage.

     

    « Harry ! fit-elle en se redressant immédiatement, tentant de rassembler toute la dignité dont elle pouvait faire preuve, tu es revenu depuis longtemps ? »

     

    Alors, Pattenrond sentit que la poigne de la jeune fille qui n’avait de cesse de l’importuner desserrait largement sur son petit corps gracile et, n’en croyant pas sa chance, donna une grande impulsion grâce à ses pattes arrières contre sa poitrine et en un saut, se projeta en avant, ayant enfin l’occasion d’accomplir sa mission de mâle qui l’obsédait depuis ce qui lui semblait être une éternité.

     

    La scène sembla se passer au ralentit. Pattenrond effectua un vol plané avant d’atterrir fermement sur le visage d’Harry Potter qui, jusque-là, était perdu dans ses pensées. Le chat planta férocement ses griffes à l’arrière du crâne et de la nuque du jeune homme, et, avec un intense miaulement de soulagement, déversa un long jet d’urine contre le visage de l’humain qui portait l’odeur d’un rival. Et Dieu sait que Pattenrond avait horreur des rivaux. Son âme en paix, il se laissa décrocher de sa proie avant de se faire envoyer bouler de l’autre côté de la pièce par le frère de la fille diabolique. De toute façon, pensa Pattenrond en feulant et repartant en arrière, il n’y a que son roux à lui qui valait la peine d’exister.

     

    Horrifiée, Hermione jeta tout de suite un sort de nettoyage sur Harry qui hurlait de dégoût et de surprise. Craignant que toute la salle commune ne rameute, elle lança un rapide sort de silence autour d’elle et de ses compagnons.

     

    « Harry ! Harry ! Mon Dieu, ça va ? Tu n’as rien ?! » s’exclama Ginny examinant de la tête d’Harry, là où les griffes du chat s’étaient plantées.

     

    Faisant dit de l’attention que lui portait Ginny, Harry se détacha de son étreinte et se dirigea d’un pas rageur vers son dortoir.

     

    « J’en ai marre de ces conneries ! Demain, je vais voir Malfoy pour régler tout ça une bonne fois pour toute ! »

     

    Les quatre amis entendirent les pas rageurs de jeune homme monter dans les escaliers avant que celui-ci ne claque la porte, réveillant certainement ses compagnons de dortoir, laissant un long silence entrecoupé des pouffements de rire de Ron, parce que, il fallait l’admettre, Harry attaqué à coup de jet d’urine, c’était pas commun, comme situation.

     

    Comme promis, aux premières heures du matin, la nuit n’ayant pour une fois pas porté conseil, Harry Potter se leva, le souvenir de son humiliation de la veille encore frais dans son esprit, se prépara pour sa journée en prenant soin de débarrasser toute odeur de son corps (il n’était pas fou au point de provoquer Malfoy, merci bien.), et descendit d’un pas décidé vers l’infirmerie, munit de sa baguette, et prêt à en découdre avec le blond, auquel il dirait sa façon de penser. La veille, Hermione était venue le voir et avait tenter de l’en dissuader, mais il avait tenu bon. Elle était repartie en lui promettant d’aller voir Snape pour lui expliquer son hypothèse et pour qu’il puisse préparer un antidote pour lui également. Elle était partie après cela, claquant la porte, faisant fi des cris de désespoirs des Gryffondors qui se désespéraient d’avoir une nuit calme. Harry, quant à lui, était fier d’avoir tenu ses résolutions. On ne molestait pas Harry Potter, quand bien même cette violence pouvait être agréable !

     

    Oh oui, quelle violence …

     

    Non ! Harry se remit les idées bien en place, pas question de céder à ce foutu félin encore une fois ! Il ne s’agissait que de ses envies les plus enfouies ! Et quel homme serait-il s’il ne pouvait même pas contrôler ça ?

     

    Son temps de réflexion dura jusqu’à ce que, sans qu’il s’en rende compte, se retrouve devant les portes de l’infirmerie. S’armant de courage et de volonté, et réitéra le sort de la veille et s’engouffra, incognito, dans le lieu à peine éclairé par le soleil timide de l’aube.

     

    En position de défense, Harry s’apprêtait à faire face à un animal en rut prêt à tout pour lui voler sa virginité.

     

    Il attendit environ une minute entière, à l’affut du moindre mouvement, avant de se rendre compte que le félin devait être en train de dormir, puisqu’il entendait un léger souffle ressemblant à un mignon ronflement émanant du seul lit présent dans la pièce.

     

    Toujours méfiant, car le fourbe pouvait tenter de le piéger, Harry s’approcha lentement, paré à toute éventualité, sa baguette fermement ancrée dans sa poigne.

     

    A l’aide de celle-ci, il écarta lentement les pans du rideau qui cachaient l’ignoble bête, et, d’un mouvement agile, plaça sa baguette sous la jugulaire du scélérat, doublant toute attaque possible.

     

    Cependant le serpent ne bougea pas d’un pouce, dormant même d’un sommeil paisible.

     

    Harry resta perplexe, ne s’attendant pas du tout à ce que son ennemi soit endormit, faible, sans défense. Devait-il en profiter pour le mettre à sa merci, incapable de lui refuser quoi que ce soit ?

     

    Une part de lui perverse se réjouissait à l’idée d’un Draco Malfoy offert à Harry, une part de lui qu’il fit taire non sans rougir.

     

    Harry resta donc là, debout devant le lit de l’homme qu’il pensait détester, sans rien faire, inutile et désœuvré.  

     

    Il se mit alors à observer les traits du visage de Malfoy. Il retint un sursaut de surprise car, dans son imaginaire en colère, il voyait chez Malfoy un regard pervers et mauvais, cherchant la moindre de ses faiblesses pour pouvoir mieux l’attaquer. Et là, là … Et bien, il avait les yeux fermés. Donc pas de regard pervers et mauvais. Juste ses paupières fines qui cachaient le joyau de ses yeux anthracites. De même adieu le sourire goguenard, bienvenue la moue terriblement adorable et endormie, une moue qui ne laisse même pas entrevoir ses petites canines fines, le conférant un air bien plus humain qu’il avait pu voir ces derniers jours. Enfin, si on oubliait les oreilles qui dépassaient de ses cheveux. Pour une fois, son visage était totalement détendu et bien plus agréable.

     

    Harry s’attendrit devant ce regard d’ange. Comment pouvait-on être en colère face à un être tel que lui ? Il était parfait. Totalement parfait.

     

    Dans un coin de sa tête Harry sentit que son cerveau avait été totalement retourné par cet être à la fois diabolique et angélique, mais honnêtement, il n’en avait que faire. Harry souffla béatement et une petite mèche de cheveux blond alla titiller l’arête du nez de Draco, lui faisant froncer les sourcils d’une manière qu’Harry qualifierait d’honteusement craquante. Il se sentit doucement fondre et retira la mèche encombrante d’un léger geste de la main en se penchant légèrement vers la forme endormie. Le visage de Draco se détendit instantanément et un petit sourire vint orner ses lèvres fines.

     

    Une bouffée de bonheur envahit sa poitrine face à la petite fossette qui s’était formée au coin de la bouche de son blond, et sans qu’il n’y pense vraiment, il posa un baiser aérien sur son front, avant de descendre lentement sur la pointe de son nez, puis de caresser de son souffle ses lèvres. Il resta ainsi un moment, profitant des ronronnements apaisant de celui qui lui faisait perdre la tête.

     

    Tout à coup, la porte de l’infirmerie s’ouvrit, laissant Madame Pomfresh apparaître qui alla directement se dirigée à son bureau pour remplir quelques formalités, ne remarquant pas le jeune homme penché au-dessus de son patient.

     

    Ce fut comme un électrochoc pour Harry qui se redressa sans faire de bruit, puis sortit de la pièce tout aussi silencieusement.

     

    Alors qu’il se dirigeait vers la Grande Salle pour prendre son petit déjeuner, sa première pensée fut qu’il devait impérativement prendre l’antidote de cette potion pour remettre ses idées au clair.

     


  • Commentaires

    1
    Alpagalife
    Lundi 15 Avril 2019 à 23:19
    Je viens de découvrir ton histoire et je l'adore. J'ai vu que ça fait un certain temps que tu ne publie plus rien. Alors j'aimerais savoir si tu vas continuer cette histoire ou que tu l'a abandonnée malheureusement pour moi ou bien tu l'as continue sur un autre site, si c'est le cas sur lequel? J'espère que tu vas me répondre ;3
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