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Jours Brumeux
Jours Brumeux
Petite nouvelle inspirée de Kagerou Days, de Miku Hatsune.
Hey !
Voilà une petite nouvelle directement inspirée de ceci :
J'aime beaucoup l'histoire qu'elle raconte et j'ai voulu la retranscrire à ma façon, alors voilà, bonne lecture !
Lorsque Shiroto ouvrit les yeux sur la nouvelle journée qui s'offrait à lui, il fut directement ébloui par les rayons du soleil éclatant. Soupirant d'aise face à cette chaleur réconfortante, il tendit la main pour attraper son téléphone portable, qui lui indiquait qu'il était le 15 août à 12h28. Maugréant quelques blasphèmes face à son réveil tardif, il se leva promptement et se dirigea dans sa salle de bain, pour en ressortir quelques minutes plus tard, la brosse à dent encore dans la bouche et la ceinture de son pantalon n'était pas bouclée. Il descendit les marches de sa maison quatre à quatre, ne se souciant même pas de sa mère qui l'appelait pour rester ici, tant l'heure du déjeuner était proche. Shiroto n'en avait que faire, il faisait ce que bon lui plaisait. Il sortit en claquant la porte, comme à son habitude, et se saisit de son vélo tout-terrain pour rouler en direction du parc en face de la route, dans lequel se trouvait la place sur la balançoire qu'il considérait comme sienne. Mais une surprise l'attendait au bout de sa destination.
Une jeune fille aux cheveux courts et aussi noirs que la robe qu'elle portait se tenait à sa place, tandis qu'elle se balançait légèrement d'avant en arrière, un chat se reposant sur ses genoux. Sans plus la détailler, Shiroto se mit face à elle, cachant de ce fait le soleil à sa vue.
« Tu es à ma place », fit-il brusquement.
Elle le regarda un instant, ne cessant pas de caresser le chat, et dit d'un ton calme et clair :
« Pardon, je n'avais pas fait attention, je vais aller à la place d'à côté, alors. »
Étonné par tant de servitude, Shiroto ne bougea pas le temps qu'elle aille s’asseoir. Elle gardait toujours le chat dans ses bras et cela suscitait quelques questions chez le jeune homme. Une fois installée, Shiroto prit place à son tour. Il aurait préféré qu'elle le laisse seul, mais il voulait bien se montrer clément, pour cette fois.
Ils restèrent ainsi en silence un long moment. Tout en fixant l'herbe asséchée par l'été, ils écoutaient le chant des cigales entêtant.
« Comment t'appelles-tu ? », dit soudainement la jeune fille, toujours de sa voix claironnante.
Shiroto réfléchit un instant avant de continuer la conversation. Après tout, il n'avait rien d'autre à faire.
« Shiroto, répondit-il.
-Et moi Katagiri, tu as quel âge ?
-10 ans.
- Pareil. »
Le calme revînt, seulement interrompu par le chant des cigales qui se faisait de plus en plus sonore. Il se passa encore plusieurs minutes avant que Katagiri ne recommence à parler.
« Je trouve les rayons du soleil écœurants. »
Sortant de sa léthargie, Shiroto la regarda d'un air surprit. Pourquoi lui disait-elle ça brusquement ?
« Écœurants ? Pourquoi ?
-Eh bien, tu sais, j'ai comme une sorte de haine envers l'été. », murmura-t-elle.
Shiroto la fixa d'un petit air dédaigneux, avant de se lever et de commencer à partir.
« Shiroto, où vas-tu ? »
Il ne l'écouta pas et continua de marcher. Bientôt, il se retrouva au bord de la route, s'apprêtant à traverser, sans faire attention à ce qu'il l'entourait, les mains dans les poches et les yeux fermés. Mais alors que son pied allait toucher le bitume, une petite main lui saisit le bras et l'attira en arrière.
« Shiroto, tu ne dois pas traverser, c'est dangereux ! », s'exclama Katagiri, hors d'haleine.
Shiroto se retourna vers elle et constata que tout son corps tremblait, et que les larmes lui venaient aux yeux. Cependant, elle n'avait toujours pas lâché son chat qui s'agitait pour sortir de son étreinte, ce qu'il parvint à faire finalement, usant de ses griffes.
Comme au ralentit, Shiroto vit le chat sauter et courir droit devant lui, sur le goudron. Katagiri s'élança à sa poursuite et traversa au moment où le feu devint d'un rouge éclatant.
Soudain, elle cria et un camion la heurta.
Le sang imprégna le sol, et le silence se fit. Shiroto ne bougea pas, il resta les yeux écarquillés d'horreur tandis qu'il plaçait sa main devant sa bouche. Son odeur, mêlée à celle de son sang, l'étouffait. Le temps sembla s'arrêter, la vision de son corps détruit s'imposait dans son esprit et ne voulait pas s'en aller. Il se dit que c'était un cauchemar, que rien de tel ne pouvait arriver dans sa petite vie tranquille... Au moment même où il pensa ces mots, une forme indistincte apparue devant lui. Sa forme était semblable à celle de Shiroto, mais là où il avait les yeux bleus et les cheveux blonds, le mensonge, cette Brume, était aussi noire que l'encre.
« Tout est vrai. », fit-elle en riant.
Le mensonge s'approcha et plongea sa main dans son torse. Soudain, Shiroto sentit sa tête tourner et ses pieds se dérobèrent.
Et comme le chant dérangé des cigales, le ciel s'assombrit.
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Dans son lit, Shiroto fut réveillé par le tic tac de l'horloge. Se redressant avec peine, il se demanda si tout n'avait été finalement, comme il l’espérait, un cauchemar. Il regarda son portable et vit qu'il était le 14 août à 12h08, ce qui le conforta dans cette idée. Il soupira de soulagement et ouvrit sa fenêtre pour profiter de l'air chaud, immédiatement accompagné du chant des cigales. Shiroto ferma précipitamment les vitres, tant le son faisait monter la panique chez lui.
Il reprit ses esprits et comme à son habitude, il se prépara et sortit sans un mot de chez lui, avant de se rendre dans son parc. Il y avait une chose qu'il voulait savoir.
La jeune fille était là. Elle portait exactement la même tenue et avait toujours ce chat sur ses genoux. Sans dire mot, Shiroto s'assit à l'une des places de la balançoire, ne se souciant pas de savoir si c'était la sienne ou non.
« Comment t'appelles-tu ?, fit-il tout d'un coup.
-Katagiri. Et toi?
-Shiroto. Quel âge as-tu?
-10 ans.
-Comme moi »
Comme dans son rêve, la discussion s'arrêta ainsi. Mais Shiroto ne voulait pas que cela se passe comme cela, alors il continua :
« Tu habites par ici ?
- Oui et non. Et toi ?
- J'ai toujours vécu ici. Ce chat est à toi ? », fit-il en montrant la-dite bête du doigt.
Katagiri porta son attention dessus et la caressa encore plus tendrement.
« Non, enfin, je l'ai trouvé ce matin à mon perron. Il beau, n'est-ce pas ?
-Oui, mais il est un peu inquiétant.
-C'est parce que c'est un chat noir ? Tu crois à ces superstitions ?
-Non, rien de tel n'existe. C'est juste, que, eh bien, je ne sais pas … »
Katagiri lui fit un sourire et Shiroto fut momentanément captivé par celui-ci. Elle avait l'air tellement heureuse ainsi, tellement jolie, rien de ce qui s'était passé dans son rêve ne sembla être possible en voyant ces si belles fossettes.
Ils décidèrent de se promener un peu dans le parc pour se dégourdir les jambes, trottinant joyeusement entre les arbres noueux.
« Tu sais quoi, Katagiri ? C'est un peu étrange, hier, dans mon rêve, nous nous promenions dans ce même parc. »
Katagiri stoppa sa marche. Elle lui tourna le dos et dit d'une voix tremblante :
« Ah oui ? C'est étrange. »
Katagiri serra son chat contre elle, puis le déposa à terre. Celui-ci détala immédiatement vers la route et Katagiri amorça un pas pour le poursuivre. Shiroto eu comme un flash de son rêve et la retint en plaçant sa main dans la sienne.
« Nous devrions y aller, maintenant. », susurra-t-il.
La jeune fille hocha la tête et se laissa entraîner. Elle ne savait pas où il l'emmenait, mais elle avait confiance, car sa main était restée à la même place.
Ils arrivèrent à la sortie de la rue et marchèrent le long des trottoirs, longeant les hauts immeubles, dans un silence quasi-religieux, si religieux, qu'ils ne remarquèrent pas que les passants autour d'eux avaient la tête levée et restaient bouche-bée. Katagiri regarda en hauteur à son tour et elle se plaça devant Shiroto.
Une barre d'acier tomba du ciel et transperça sa poitrine.
Le bruit du carillon et de ses cris se confondaient. Du sang, du sang, partout du sang. Sur le sol, les murs, les réverbères, et sur Shiroto. Vociférant, pleurant, Shiroto ne veut pas y croire, rien de tout cela ne doit être réel ! Dans ce spectacle désolant, la Brume arriva et dit de son rire narquois « Ce n'est pas un rêve ! » Et alors que Shiroto regardait la scène surnaturelle, sa vision devint floue et il cru voir un sourire se dessiner sur le visage de sa nouvelle amie.
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Le 13 août, il est 11h36. Shiroto se lève en sursautant et sors directement de la maison en courant. Ses pieds le portent à une vitesse dont il ne se croyait pas capable au parc, où il voit avec effrois que Katagriri est encore une fois assise sur la balançoire, le chat sur ses genoux. Sans prendre le temps de lui parler, il l’emmène à sa suite à toute allure chez lui et la conduit jusqu'au toit de son immeuble, où il pense que rien ne peut arriver.
Ils restent essoufflés de leur course et Shiroto se mit à genoux par terre, fixant son regard au sol, tentant de reprendre sa respiration, mais lorsqu'il lève les yeux, la Brume est là, nonchalamment appuyé contre la rembarre de l'escalier. Shiroto veut courir vers Katagiri mais un violent vent le projette en arrière, aux bords des marches qu'il menace de dégringoler. Il se sent soudainement tiré vers l'avant et Katagiri échange sa place avec lui, et elle tombe, tombe, roulant jusqu'à atterrir à la fin de l'escalier, son corps ne bougeant plus. Shiroto hurle, veut courir à sa suite, les larmes baignant ses joues, mais la Brume rit à nouveau « Tu ne peux pas y échapper. » Et sa tête se fit lourde à nouveau.
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D'innombrables fois, le ciel s'est noirci.
Un incendie la brûla.
Et la Brume à emporté son sourire.
Une inondation la noya.
Ce phénomène se répétera encore et encore.
Un arbre l'écrasa.
Il l'avait comprit depuis longtemps.
Un animal la déchiqueta.
Dans ce genre d'histoire,
Une explosion l'emporta.
Il ne peut y avoir qu'une seule fin.
Il observe, impuissant, lasse, résigné, un camion arriver droit sur elle.
Au-delà de cette perpétuelle journée d'été …
...Le soleil brillera à nouveau
Soudain, Shiroto la poussa et le camion le heurta à sa place. Les reflets de son sang et de son corps déformé se jouaient comme dans un film dans les yeux de Katagiri. Hurlant, pleurant, dans cette scène irréaliste, la voix de Katagiri était pareille au chant des cigales. La Brume menaçante en rit encore dans ses larmes « C'est bien fait pour toi ! ». Alors, ce sera une journée d'été normale. Un sourire s'inscrit sur le visage de Shiroto.
Il s'apprête à fermer les yeux lorsqu'il voit une Bruine menaçante, serrant ses poings, au côté de Katagiri.
Tout cela avait prit fin aujourd'hui.
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Le 14 août, une jeune fille se réveilla sur son lit, et dit d'une voix faible « J'ai échoué cette fois encore. », tandis qu'elle berçait un chat
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Ça vous a plût ? N'hésitez pas à m'en faire part ;)
Vaurienne :)
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