• La fausse imitation

    La fausse imitation

    De nouveau une petite nouvelle inspirée de A fake, fake psychotropic de Gumi, dans même style que Jours Brumeux.

    Hey tout le monde ! Comment ça va ? Aujourd'hui je viens à vous avec cette petite nouvelle, j'espère qu'elle vous plaira !

    Elle est inspirée directement de cette chanson des Vocaloids : 

     

     

    J'espère que cela vous plaira ! 

     

                                                                                                                                                                                               

     

    La fausse imitation

     

    Les jours s'écoulaient tous de la même manière pour Hélène. Levée le matin avant que l'orée du jour même n'apparaisse, elle devait ensuite déjeuner en quelques minutes pour filer aussi vite que possible dans la salle de bain, s'habillant et se toilettant à un rythme effréné, si bien qu'il n'était pas rare qu'elle se retrouve avec une trace de dentifrice dans le cou. Elle courait ensuite jusqu'à son arrêt de car puis prenait celui-ci la minute qui suivait. La demie-heure de trajet lui permettait de terminer sa nuit trop courte, mais son corps se faisait lourd lorsqu'elle devait marcher vite pour arriver à l'heure à son cours. Deux longues heures se succédaient pour lui permettre une pause éclair, le schéma se répétant tout le long de la journée, ne lui laissant qu'une heure pour déjeuner, sachant qu'elle devait profiter du maximum de ce temps pour terminer les leçons qu'elle n'avait pas eues le temps de faire le soir précédent.

    La nuit arrivait déjà à chaque fois qu'elle devait rentrer, l'enfermant dans son quotidien. Elle se dépêchait, il lui restait encore toutes les leçons du jour.

    Devant son devoir de math, Hélène grogne de désespoir en voyant les équations incompréhensibles, sa patience s’effrite pendant qu'elle regarde les aiguilles de l'horloge qui, elles, ne l'attendent pas. Son portable brille et elle reçoit l'aide de son amie Agathe, vaine, comme tout le reste de cette année qui viendra.

    Hélène pense, comme souvent, à ce que serait sa vie sans toutes ces obligations, son cerveau se perd, rien ne se passe ici, elle a tout gâché de sa vie, elle le sent.

     

    « Ah... si seulement il pouvait y avoir plusieurs moi ... » soupire-t-elle

     

    « Devrais-je effacer cet impossible dilemme qui n'appartient qu'à toi ? »

     

    Hélène sursaute un grand coup, tous ses membres tendus à l'extrême, son cœur battant à tout rompre. Elle cherche la provenance de cette voix, regarde partout dans sa petite chambre exiguë, jusqu'à ce que son regard se pose sur son portable qui scintille à nouveau. Elle croit à une nouvelle réponse de son amie, mais sursaute brusquement en voyant sur l'écran une photo d'elle. Une photo d'elle qui bouge. Et qui lui fait un clin d’œil.

     

    « Attends un peu, qu'est-ce que ça signifie ?! »

     

    Son reflet lui adresse un grand sourire et le temps d'un clignement de cils, son miroir se trouve face à elle.

     

    « Je vais te remplacer. J'agirais comme toi.

     

    -Oh mon Dieu …

     

    -Acceptes-tu ?

     

    -C'est impossible …

     

    -Tu pourras faire ce que tu veux …

     

    -Absolument tout ?

     

    -Ce que tu souhaites. Acceptes-tu ? Nous pourrons nous différencier. »

     

    Hélène parti dans un rire fou qui lui provoqua des crampes dans le ventre. Elle riait tellement, tellement qu'elle cru s'étouffer.

     

    « Est-ce aussi simple que ça ? Mon dieu … je suis tellement heureuse ! 

     

    -Tu acceptes ?

     

    -J'accepte ! »

     

    Elle se leva alors et l'imitation prit sa place, s'asseyant sur son bureau, et commença à écrire sur pages jusqu'alors vierges.

     

    « Que fais-je, maintenant ? chuchota Hélène de peur que quelqu'un vienne, triturant nerveusement son chouchou qu'elle portait toujours au poignet

     

    -Ce que tu veux. Tu peux même prendre des vacances d'un an si tu en as envie»

    Et c'est de qu'elle fit.

     

    « Oh Dieu, ria-t-elle, je suis désolée de tricher ! »

     

    Les mois défilèrent. Aucuns ne se ressemblèrent. Le premier, elle alla passer ses journées dans les centres commerciaux aux alentours de la ville, pleine d'entrain. Le deuxième, elle alla faire tout ce dont elle avait rêvé. Elle s'acheta les plus beaux vêtements, s'offrit de nombreuses choses inutiles, qu'elle n'utilisa même pas, mais elle en avait cure. Le troisième mois, elle explora les alentours, se retrancha dans des campagnes reculées où elle eut sa plus grande frayeur lorsqu'elle rencontra un sanglier qui ne la laissa tranquille qu'au moment où elle eu rejoint les abords des premiers trottoirs. Bien vite, n'ayant plus rien à acheter ni découvrir, elle décida que passer ses journées en sécurité chez elle, sur son ordinateur ou sa télé, était une bonne idée. Son double ramena de bonnes notes, des félicitations, elle fut invitée à de nombreuses soirées, et Hélène se complaisait dans cette vie pleine de facilité nouvellement acquise.

     

    Mais les jours passèrent, de plus en plus mornes et ennuyeux.

     

    Un soir que sa mère avait émit son admiration face aux grands progrès de sa fille, Hélène soumit son souhait de réintégrer sa classe pour mettre fin à ces jours insipides. L'imitation accepta bien sûr et c'est ainsi qu'elles se dirigèrent le lendemain même sur les bancs de l'école.

     

    « Ne t'inquiètes pas, fit son double, ils ne verront qu'une seule Hélène. »

     

    Au moment même où Hélène posa un pied dans sa salle de classe, elle fut accueillie par une foule qui alla l'enlacer, la saluer, la complimenter, ne lui laissant pas un temps de répit, l'amenant ci et là pour lui montrer d'autre joyeuseté sans intérêt.

     

    Tout cela sous le regard horrifié de l'autre Hélène.

     

    « L'enfant populaire que tout le monde envie, la fille brillante et étincelante, qui est a plus aimée dans cette classe ? » lui chuchota une voix au creux de son oreille.

     

    « Quoi ? Ce n'est pas moi ? Attends un peu, qu'est-ce que cela signifie ? »

     

    De l'autre bout de la pièce, l'autre Hélène la fixait, un sourire heureux aux lèvres, entourée de ses amis, qui ne remarquaient rien.

     

    « Où est la fausse, d'après toi ?

     

    « Je … Je n'en sais rien ...As-tu volé la place qui m'appartenait ? Tu n'arrêtes pas de jouer, en te déguisant en moi ! »

     

    « Ah … Tu me ressembles tellement, il n'y a aucune différence ... »

     

    Son double se détourna d'elle tendis qu'Hélène restait pétrifiée, retenue seulement par le mur dans son dos. Elle observa le professeur arriver, faisant l'appel auquel son double répondit à sa place, elle fixa la journée banale qu'elle vivait normalement, dans le rôle d'une spectatrice, en proie à la panique.

     

    « Oh Dieu, je suis désolée d'avoir triché ! Pleura-t-elle alors que les lumières de l'école s'éteignaient une à une pour faire place à la noirceur de la nuit.

     

    Comme secouée par les soudains ténèbres ambiant, Hélène se précipita chez elle en ouvrant brutalement la porte. Ses parents et son imitation dînaient tranquillement, entretenant une conversation enjouée, sans même un regard pour elle. Ni une ni deux, elle alla se précipiter dans sa chambre pour se terrer sous le lit. Lentement, presque craintivement, elle souleva le chouchou qu'elle portait au poignet depuis des années pour constater avec horreur le chiffre II qui s'était incrusté dans sa peau.

     

    « Réalise ce qui est réel … Je suis juste ici ... » murmura son double.

     

    Hélène releva sa tête pour croiser le regard dément et luisant de folie de son imitation si prêt de son visage qu'elle pouvait sentir son souffle bruyant qui passait à travers ses dents dévoilées par un sourire bien trop grand pour être naturel.

     

    « J'ai peur, j'ai peur, j'ai peur ! »

     

    « Ça ne s'arrêtera jamais, il n'y pas de « vrai » toi, tu sais ? »

     

     

    « Serait-ce ça, mon châtiment ? pleura Hélène, Je n'en sais rien ! En tant que fausse, Dieu, je suis vraiment désolée d'avoir triché ! Hurla-t-elle alors que la noirceur l'enveloppait.

                                                                                                                                                                                              

     

    Ça vous a plu ? N'hésitez pas à me le dire en commentaire, ça me ferait teeeeellement plaisir :3

    Gros bisous à tous !

    Amicalement votre, Vaurienne ;3

     

     


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